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LA LOGE DU CHANGE

 

Cette "loge" a été construite en 1653, modifiée en 1750 par Simon Gourdet puis par Jacques-Germain Soufflot et Jean-Baptiste Roche en 1750, et enfin transformée au XIXe siècle.

 

Histoire

 

A la fin du XVe siècle, sous François Ier, Lyon devint la première place financière d'Europe. La douane se trouvait alors près du Pont du Change (démoli en 1842), à deux pas de la place du Change. Cette dernière, dans le quartier des Changeurs, était occupée par les marchands depuis le XIIIe siècle, aucun bâtiment officiel n'ayant été prévu pour les changeurs. C'est entre 1631 et 1653 que la première "Loge des Changes" fut construite, sur les plans de Simon Gourdet, pour le commerce et les monnayeurs. Composé d'un portique dorique à quatre travées, d'un étage bas et d'un toit en terrasse, l'édifice fut rapidement jugé trop petit.

 

En 1748, le Consulat commanda à Soufflot une autre loge. L'architecte se « contenta » alors de l'agrandir par une travée supplémentaire et par la création d'un second niveau. Les travaux furent rapides puisque la nouvelle loge fut achevée en 1750. Cependant elle servit peu jusqu'à sa transformation en salpêtrière (fabrique de poudre) sous la Révolution, en 1793.


Dix ans plus tard, en 1803, dans le cadre du Concordat et des articles organiques rétablissant les cultes en France, la Loge du Change fut confiée par la ville de Lyon à la communauté protestante de Lyon. C'est à cette date que l'ancienne Loge du Change devint, par arrêté préfectoral, le Temple du Change.

 

Il fut le premier monument à être classé Monument Historique, le 3 mai 1913. En 1938, c'est ici qu'eut lieu la fusion des quatre Eglises protestantes, qui permit la création de l'Eglise Réformée de France. Cette paroisse est aujourd'hui l'une des plus vastes de l'Eglise Réformée de Lyon.

 

Architecture

 

Agrandie entre 1748 et 1750 sur les plans de Soufflot et par l'architecte lyonnais Jean-Baptiste Roche, la nouvelle Loge du Change revêt, à quelques exceptions près, les aspects que nous lui connaissons encore aujourd'hui.

L'édifice, dont l'accès est rendu possible par deux perrons d'angle, présente deux niveaux d'élévation.

Le premier, agrandi par Soufflot entre 1748 et 1750, comporte cinq travées régulières, délimitées par des pilastres doriques. Chacune de ces travées est composée d'une arcade ; une corniche à triglyphes et métopes sépare horizontalement les deux niveaux.

 

Le second, entièrement refait, est composé de grandes baies séparées par douze colonnes engagées d'ordre ionique, surmontées d'une corniche en entablement dorique et d'une balustrade. A cette époque, deux horloges encadrant le blason du roi Louis XV couronnaient le tout. A la Révolution, une des horloges disparut et le blason du roi fut remplacé par les armes de la ville.

 

Les Modifications

 

L'édifice a toutefois subi plusieurs transformations, au cours du XIXe siècle. Les deux perrons d'angle ont été remplacés par un escalier central beaucoup plus banal ; une tribune, soutenue par des colonnes, a été construite sur trois côtés ; la plupart des fenêtres ont été condamnées et les arcades ont été fermées par des portes en bois.

 

Une Particularité : les Horloges du Temple

 

En décembre 1999, pour fêter le nouveau millénaire, la ville de Lyon et la Renaissance du Vieux Lyon ont mis à jour le désir de Soufflot de voir deux horloges couronner la façade.

L'horloge de droite (en regardant la façade) est familière aux passants, puisqu'elle est là depuis l'édification du bâtiment. Elle présente un cadran traditionnel, indiquant les heures et les minutes.

C'est surtout le cadran de gauche qui surprend : pièce d'exception, cette horloge, dite « idéale », souhaitée par Soufflot mais jamais réalisée devait marquer les jours, les mois et les années.

 

Photo de vacances

Grâce aux deux horlogers Philippe Carry, l'Horloger de Saint-Paul, et Xavier Desmarquest, horloger-campaniste, le calendrier perpétuel circonférentiel dit "Cycloscope" a été mis en service le 1er janvier 2000.