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LA MANÉCANTERIE

 

Il s’agit d'un des édifices les plus anciens du centre historique de Lyon. Son histoire est connue par les textes et par de récentes recherches archéologiques.

 

Historiquement, une manécanterie désigne un type particulier de chœur d'enfants uniquement composé de garçons, rattaché à une cathédrale ou une grande paroisse et géré par le clergé. À la Renaissance, les manécanteries sont de prestigieuses écoles où les enfants reçoivent une éducation de haut niveau, non seulement dans le domaine musical, mais également dans le domaine religieux, ce qui permet aux élèves sortants d'occuper des postes importants dans l'Église. A Lyon au XIe siècle, le bâtiment sert de réfectoire aux chanoines de Saint-Jean. La façade sur la rue date de cette époque ; elle a été plaquée sur un bâtiment construit au VIIIe siècle sur les restes d'un édifice daté du IIème siècle après J.-C.

 

En pur style roman, la façade est décorée d’une arcature aveugle incrustée de feuillage, portée par des colonnettes reposant sur des pilastres et séparée par des contreforts. Entre ses arcs et au-dessus, des briques rouges disposées en losanges ou en rond imitent une mosaïque. Des niches abritent quatre statues très abîmées en 1562.

 

Ce n'est qu'au XVIIIe siècle que le bâtiment devient la maison des Chantres de la cathédrale. C'est de là que lui vient son nom : mane cantare signifiant « chanter de bon matin ».

Entre temps, il a été de nombreuses fois remanié, notamment à cause des surélévations du niveau de la Place Saint-Jean (au moins deux). Il subit en 1562, comme une grande partie du cloître, d'importantes dégradations par les hordes du Baron des Adrets.
Du XVIe au XVIIIe siècle, de nombreuses modifications vont altérer son aspect originel : percement de fenêtres, ajout d'un étage, transformation du rez-de-chaussée en boutiques et destruction partielle (ailes sud et est en 1768).

 

Vendu comme bien national à la Révolution, il est transformé en immeuble de rapport. Il prend alors sa configuration actuelle.

 

Le Musée

 

En 1930, l'édifice accueille finalement le Trésor de la Cathédrale. Créé à partir d’objets liturgiques, le trésor d’église comprend des livres anciens, des missels rares avec enluminures, de l’orfèvrerie, des ornements brodés.
Pillé par les protestants en 1562, emporté par Louis XIV au XVIIe siècle pour remplir ses caisses vides, et dévalisé par les révolutionnaires de 1789, celui de Lyon avait totalement disparu. Deux archevêques de Lyon, le cardinal Fesch, oncle de Napoléon, en 1802 et le cardinal de Bonald en 1839, tous deux grands amateurs d’art, en constituèrent un nouveau.

Visites du mardi au samedi. Tél/fax : 04.78.92.82.29

 

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