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LA CATHÉDRALE SAINT-JEAN

 

La cathédrale porte le nom de « Primatiale des Gaules » depuis 1079, distinction accordée par le pape Grégoire VII en mémoire des martyrs et de la première église chrétienne de Gaule, fondée à Lyon par saint Pothin vers 160 après J.-C. Eglise d'importance, elle a connu des événements marquants, comme les deux conciles de 1245 et de 1274, le couronnement du Pape Jean XXII en 1316, la messe en honneur du mariage royal entre Henri IV et Marie de Médicis en 1600. Aujourd'hui s'y déroulent les principales cérémonies religieuses de la ville.

 

Les dimensions de la cathédrale sont 80m de long pour 26m de large et 32,5m de haut. A l'intérieur, l'absence de déambulatoire caractérise les églises du Lyonnais.

 

La construction de l'édifice débute en 1165 par le mur du cloître. Les constructeurs se servent alors, pour partie, de blocs provenant des édifices romains, en particulier du forum, effondré au IXe siècle.  

 

La nouvelle cathédrale se trouve sur l'emplacement d'une ancienne église, qui n'est détruite qu'au fur et à mesure de l'avancement des travaux, et dont on a retrouvé les traces dans le sous-sol (jardin archéologique).

 

Initialement, l'architecture est d'inspiration romane mais les travaux vont durer plus de trois cents ans. Le mariage entre les styles roman et gothique, voire gothique flamboyant, témoigne de cette longue construction. La chronologie est lisible à l'intérieur de la cathédrale : les parties occidentales sont romanes et plus l'on s'avance vers la façade, plus le style est gothique.

Construite sur un plan en croix latine, les parties les plus anciennes sont donc les plus proches de la Saône : l’abside, le choeur, les murs des chapelles absidiales et les parties basses du chevet et du transept. Les deux tours orientales, les quatre premières travées de la nef et leur voûte sont achevées entre le XIIe siècle et premier tiers du XIIIe siècle.

Ce n'est qu'à partir de la seconde moitié du XIIIe siècle que le gothique s'impose totalement : sont alors réalisées, les voûtes du chevet, les verrières du choeur, les dernières travées de la nef et la façade occidentale. Mais les travaux sont ralentis par manque de moyens financiers : le clocher, les voûtes des dernières travées (voûtes sexpartites), les deux rosaces du transept et la rosace de la façade.

 

Les deux rosaces du transept, sud au-dessus du grand orgue, et nord vers l’horloge, décrivent différentes scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament. La rosace du couchant (façade) raconte les vies de saint Jean-Baptiste et saint-Etienne autour de l’histoire de l’Agneau pascal.

 

Photo de vacances
Photo de vacances

Les deux rosaces du transept, sud au-dessus du grand orgue, et nord vers l’horloge, décrivent différentes scènes de l’Ancien et du Nouveau Testament. La rosace du couchant (façade) raconte les vies de saint Jean-Baptiste et saint-Etienne autour de l’histoire de l’Agneau pascal.

La couleur des vitraux a été adaptée à leur position dans l'édifice : les plus au sud ont des couleurs froides pour compenser la chaleur du soleil, alors que ceux placés au nord ont des couleurs plus chaudes.

 

Les trois portes de la façade sont encadrées par 320 médaillons en bas-relief quadrilobés. Ils représentent une suite de scènes bibliques racontant différents épisodes de l'Ancien et du Nouveau Testament : le Zodiaque, l'histoire de saint Jean-Baptiste, la Genèse, ... : https://quadrilobes.fr

 

Il faudra attendre le XVe siècle pour que la partie haute de la façade et les tours soient terminées. Le grand pignon central entouré des statues de Marie et de l’ange Gabriel, est couronné en 1481 par la statue de Dieu le Père.

La chapelle des Bourbons (du nom des archevêques qui en ont ordonné la construction), de style gothique flamboyant, est construite entre la fin du XVe et le début XVIe siècle. Les éléments décoratifs sont typiques de cette époque : fines nervures, clefs pendantes, éléments végétaux tels que vigne, houx, gui, chardon, chou, etc.

 

En 1562, pendant les guerres de religion, la cathédrale est dévastée par les troupes calvinistes du baron des Adrets. Toutes les statues des saints dans les niches de la façade et tous les anges des trois portails sont décapités. Le jubé est détruit.
Au XVIIIe siècle, le chapitre décide la destruction du trumeau et du tympan du portail central, pour faciliter le passage des processions.
A l'entrée du chœur des chanoines (extrémité des stalles), se trouvent les statues sculptées par Blaise en 1776 et 1780, représentant les deux saints patrons de la cathédrale : saint Étienne, diacre et martyr, et Saint-Jean Baptiste.

 

L'époque de la Révolution vient à bout du reste des statues. Entre 1791 et 1793, l'évêque Lamourette ordonne la destruction du jubé et la modification du chœur, qui sera restauré dans sa disposition médiévale entre 1935 et 1936.

 

Pour remeubler le choeur après la Révolution, on achète les stalles de Cluny, alors en vente.

Les derniers dommages subis par la cathédrale datent de 1944 où tous les vitraux qui n'avaient pas été ôtés sont détruits (heureusement, les plus anciens étaient à l'abri).

 

L'Horloge Astronomique

 

Datée du XIVe siècle, son mécanisme en fer forgé d’origine serait le plus ancien de France. Elle a été remaniée plusieurs fois : au XVIe pour son mécanisme, au XVIIe pour sa décoration.

 

Haute de 9,35 mètres et large de 2,20 mètres, elle est composée d'une base de trois cadrans et d'un dôme où logent les automates : ce sont des animaux et une scène représentant l'Annonciation. Le mouvement à été refait dans les années 1930. Son mécanisme primitif, ses cadrans, son astrolabe et ses automates se révèlent au public quatre fois par jour à 12h, 14h, 15h et 16h.

Elle indique : la date, les positions de la lune, du soleil et de la terre, ainsi que le lever des étoiles au-dessus de Lyon. Bien entendu, compte tenu des connaissances de l'époque, c'est le soleil qui tourne autour de la Terre. La date donnée était prévue exacte jusqu'en 2019.

 

Le site officiel : https://primatiale.fr