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Lyon possède le plus grand parc urbain de France : le parc de la Tête d'Or, inauguré le 5 juillet 1857 et alors encore inachevé. Ce parc a accueilli, en 1872 et en 1894, deux expositions internationales. Aujourd’hui, ce havre de paix de 117 hectares riche en histoire et légendes permet aux habitants de venir se promener dans les longues allées, découvrir les différents éléments remarquables de ce parc, se reposer dans les grandes pelouses, faire du sport ou encore méditer au milieu de la nature.
Le parc de la Tête d'Or porte le nom de "Tête d’Or" d'après la légende selon laquelle des trésors, dont une tête de Christ en or, ont jadis été enfouis dans le parc, qui était avant un terrain vague, par des croisés ou des barbares. L'histoire détaille qu'en 1855, une voyante aurait été engagée pour retrouver ce trésor mais cette quête n'aurait pas abouti. Cette légende aura une suite selon laquelle des canuts auraient découvert la tête en creusant le lac bien plus tard. Face aux conflits engendrés pour s'emparer du trésor, la tête du Christ aurait pleuré, remplissant ainsi le lac. L'emplacement du vestige reste inconnu et cette histoire est à ce jour un mystère.
La création du parc date de 1856, impulsée par le préfet Claude-Marie Vaïsse dès 1855 et confiée à l'ingénieur Gustave Bonnet ainsi qu'aux paysagistes Eugène et Denis Bühler. Ce préfet est également à l'origine de la rue de la République et de la rue Edouard Herriot.
Quant au jardin botanique et au zoo, ils furent créés respectivement en 1796 et 1865. En 1902, ont été installées les magnifiques et monumentales grilles de l'entrée principale côté Ouest, réalisées par Charles Meysson.
La roseraie est plus récente et a été aménagéee en 1961. Ce parc est contemporain de Central Park, situé à New York et également créé en 1857.
Le parc a été établi sur des terres appartenant à la famille Lambert dont La majorité du terrain a été vendue à l’hôpital de Notre-Dame de Pitié du Pont du Rhône, c’est-à-dire l’Hôtel-Dieu, en 1634. La dernière partie appartenant à la famille Lambert a été vendue à la Maison jésuite de Bellecour dans les années 1750. Le parc est devenu l’entière propriété des Hospices Civils de Lyon et de la Ville de Lyon par l’acquisition des terrains des Brotteaux en 1856. Avant même la création du parc, il était de coutume de venir se promener au domaine durant les week-ends. Les Lyonnais apprenaient à nager dans les bras morts du Rhône, à la Tête d'Or.
À l'origine, le parc de la Tête d'Or n'avait aucune clôture. C'est à partir de 1888 qu'une clôture a été envisagée, remplacée plusieurs fois par la suite pour enfin devenir les hautes grilles que nous connaissons actuellement. Pendant longtemps les villes de Lyon et Villeurbanne se sont partagé le parc et c'est en 1894 que Jean Casimir Perier, nouveau président sous la IIIe République, a établi l'annexion du parc de la Tête d'Or au 6ème arrondissement de Lyon de la partie située à Villeurbanne. L'ancien président Sadi Carnot est décédé le 24 juin 1894, les élections présidentielles françaises ont eu lieu le 27 juin.
Le parc est à l'origine de la mise en place des plaques d'immatriculation en 1891 afin d'identifier les véhicules circulant dans le parc impliqués dans des accidents et des plaintes des promeneurs dues à la poussière soulevée lors de leurs trajets.
Ces plaques, temporaires au début, se sont répandues à toute l'agglomération lyonnaise en devenant obligatoire et fixe pour tous les véhicules lyonnais. Les véhicules étrangers devaient, quant à eux, emprunter temporairement une plaque pour circuler librement.
Faire le tour du parc se trouve être une agréable balade de 3,8 kilomètres à faire à pied, à vélo, en rollers mais également en petit train ou en rosalie. Ce parcours se fait habituellement dans le sens inverse des aiguilles d'une montre.
Le parc de la Tête d'Or possède entre autres choses un lac de 16 hectares, un jardin zoologique de 3 hectares, un jardin botanique, 3 serres d'une superficie totale de 6500 m2, 4 roseraies, une plaine africaine, un vélodrome et abrite 15000 plantes et 9000 arbres.
Certaines installations du parc comme les ponts, les abris, ont des inspirations asiatiques et plus précisément chinoises, afin de renforcer les liens et les partenariats entre Lyon et la Chine.
Organisé autour du lac central, le parc offre diverses activités pour les petits comme pour les grands :
Deux îles émergent au nord de ce lac de 16 hectares :
Le parc de la Tête d'Or possède trois roseraies complémentaires, témoins de l'importante place que la ville et la région occupent dans l'histoire de la rose :
Construite en 1829 dans l’ancien jardin des plantes de la ville à la Croix-Rousse dans l’objectif de protéger les orangers sur la Place des Terreaux l’hiver, l’orangerie a été déplacée jusqu’au parc de la Tête d’Or en 1859.
Entourée de quatre statues d’enfants représentant les quatre saisons, elle accueille aujourd’hui de multiples expositions tout au long de l’année.
Créé en même temps que le parc et, à l'origine, uniquement à visée pédagogique avec quelques animaux sauvages de la région, cette petite ferme est progressivement devenue un véritable parc zoologique de 6 hectares.
Aujourd'hui, il accueille plus de 1874 animaux du monde entier et collabore avec l'école vétérinaire de Lyon.
Depuis octobre 2006 lors de sa restructuration, il compte une plaine africaine en totale adéquation avec le mode de vie des espèces y vivant, certaines sont par ailleurs rares et protégées.
La porte des Enfants du Rhône, située Place du Général Leclerc proche des berges du Rhône, est inscrite à l’inventaire des Monuments historiques depuis 1982. Elle résulte d'un concours lancé en 1898 pour la fabrication des grilles de cette entrée qui est l'entrée principale du parc, également appelée "l'entrée des légionnaires" ou "la porte des légionnaires". Ces grilles ont été imaginées par l'architecte lyonnais et lauréat du concours, Charles Meysson, qui a puisé son inspiration du parc Monceau à Paris souhaitant former une entrée grandiose.
De 32 mètres de longueur, la grille, construite en fer forgé, en bronze et en fonte, est flanquée de deux pylônes en pierre de Villebois de plus de 11 mètres de hauteur. Ce qui explique son poids total de 62 tonnes. Ces grilles ont été construites entre 1901 et 1903.
C’est ainsi qu’à la fin du XIXe siècle, où l’alliance de la Rocaille et de l’Art nouveau est encore forte, le contraste entre la structure verticale de l’arcade et de ses deux portiques latéraux, semble approprié au seuil d’un parc public qui fait correspondre à l’espace urbain un espace naturel. La grille est un seuil symbolique, un monument invisible qui n’est ni dans la ville ni dans le parc et qui représente un intermédiaire entre l’architecture minérale et végétale.
À côté de cette porte, se situe le monument commémoratif des Enfants du Rhône, monument aux morts édifié par l'architecte Charles Coquet et commémorant les soldats lyonnais décédés lors de la Guerre franco-allemande de 1870. Ce monument fait référence à trois périodes historiques : la Gaule par les feuilles de chêne ornant la tête d’un des enfants, le Moyen-Âge par la cuirasse et l’épée ainsi que la période contemporaine par la tunique à plis réunis qu’il porte. La statue du monument a été réalisée par le sculpteur Etienne Pagny et inaugurée le 30 octobre 1887.
Imaginée et réalisée en 1852 par l'artiste lyonnais et ancien élève des Beaux-Arts, Auguste Courbet, cette statue sur le thème de la mythologie représente une centauresse (créature hybride mi-femme mi-cheval) qui enlace un faune.
Cette sculpture en bronze en ronde bosse prend le contre-pied des histoires traditionnelles dans lesquelles le centaure emporte la nymphe avec lui.
Avant de trouver sa place dans le parc de la Tête d'Or en 1952, cette statue ornait le jardin du Palais Saint-Pierre, actuel Musée des Beaux-Arts de Lyon.
Dès 1856, l’emplacement de l’embarcadère figure sur le plan des frères Bühler, les créateurs du Parc. En 1901, ils’agissait simplement de "baraquements en bois" construits lors de l'ouverture du parc de la Têted'Or. Ces derniers ont été modifiés en 1913. C’est à partir de 1861 qu’un service de barques et petits bateaux a été inauguré.
La harde du parc descend de la vingtaine de daims qui, à leur arrivée en 1858, étaient les premiers pensionnaires du zoo. Le troupeau, qui a maintenant plus de 160 ans, occupe depuis 1858 le même emplacement.
Le daim est un animal qui vit dans toute l’Europe et l’Asie mineure en harde dans les forêts de feuillus, les régions boisées, les prairies, les clairières ou encore les maquis méditerranéens. Il se nourrit d’herbe, de feuilles mais également de fruits, de baies, de graminées, de glands et de bourgeons. Au parc, leur ration comprend du foin indispensable à leur digestion.
Créé en 1894 pour l'exposition universelle, le vélodrome a permis d'accueillir des courses et présenter les derniers modèles de vélos. Il a été rénové en 1934, après avoir été menacé de disparaître en 1909 par le maire de Lyon, Edouard Herriot, par soucis de budget trop important nécessaire à sa réhabilitation. Depuis que le vélodrome a accueilli les championnats du monde en 1989, sa piste en béton a été homologuée par l'Union Cycliste Internationale (UCI) et les championnats Rhône-Alpes de cyclisme sur piste sont, chaque année, organisés en ce même lieu.
Le jardin botanique compte plus de 14000 plantes ce qui fait de lui l'un des plus importants d'Europe ainsi que le premier jardin botanique municipal de France. Des animations et des visites guidées sont proposées pour les visiteurs du parc afin de découvrir de manière ludique et légère le monde des plantes et de la botanique.
Au nombre de trois, les serres qui protègent les plantes tropicales ont été conçues par l'ingénieur de la Ville Gustave Bonnet. La première grande serre métallique a été construite, quasiment identique à celle d'aujourd'hui, de 1877 à 1881 sous la direction de l'architecte Domenget. En 1972, le grand dôme a été reconstruit totalement. Depuis 1985, l'ensemble de la grande serre est inscrit à l'Inventaire des monuments historiques. Les grandes serres sont d'une superficie totale de plus de 6000 m². La grande serre est une véritable cathédrale de verre et d'acier dont le pavillon central s'élève à 21m (ce qui fait d'elle la serre la plus haute de France). Reconstruites en 2000, elles comptent maintenant de nouvelles allées et de nouveaux massifs organisés par continent.
Les grandes serres sont ouvertes toute l'année de 9h à 16h30 (17h30 d'avril à septembre).
Les petites serres ont été construites en 1887 remplaçant l’ancien fort des Charpennes. En raison de l’extension des variétés de plantes, le projet de reconstruction des petites serres a été accepté en 1899.
Ces nouvelles serres possèdent des lanterneaux au sommet des pavillons afin d’améliorer l’aération et donc la conservation des plantes. Cependant, ces dernières années, les petites serres étaient "à bout de souffle". En attendant une rénovation future, la ville de Lyon a lancé le projet de construction de serres de rénovation afin de préserver 3 500 espèces de plantes. La sauvegarde du patrimoine que constituent les petites serres et les nombreuses plantes qu’elles accueillent, est une priorité quant à la préservation de la biodiversité. Les petites serres chaudes sont dédiées aux orchidées et fougères tandis que les froides abritent les plantes à fleurs horticoles.
Presque entièrement reconstruites, les nouvelles serres seront totalement repensées pour offrir des conditions optimales à la conservation et la présentation des espèces. Représentant cinq grands climats de la planète (méditerranéen, forêt sèche, aride des tropiques, forêt tropicale et forêt des brumes), elles proposeront aux visiteurs un parcours de découverte et seront, pour les scientifiques, une nouvelle aide dans la recherche et la conservation de la biodiversité. Les nouvelles serres permettront de sauvegarder plus de 8000 espèces avec une attention particulière pour les espèces menacées.
Cette serre a été aménagée en 2000 par les jardiniers-botanistes du Jardin Botanique. Elle présente des collections de plantes vivant en milieu aride et renferme une magnifique collection de plantes succulentes telles que les Cactées, les Euphorbiacées, les Agaves, les Aloès etc.
D’une surface de 400 m2, elle préserve plus de 200 espèces de plantes de Madagascar.
Oouverte toute l’année 9h – 11h30 / 13h30 – 16h30 (17h30 d’avril à septembre).
Cette statue de marbre blanc en ronde bosse a été sculptée par l’artiste Pierre Aubert en 1892. Posée sur un piédestal en pierre, elle fait face aux grandes serres du parc. Elle rend hommage à Bernard de Jussieu, professeur de botanique lyonnais au Jardin du Roi au XVIIIe siècle et précurseur d’une classification moderne des espèces végétales. La statue a été déplacée au parc de la Tête d’Or en 1969.
Le jardin mexicain regroupe plus de 350 espèces de plantes originaires du Mexique dont 40 sont visibles en extérieur tout au long de l’année. L’histoire de la création de ce jardin remonte aux années 1860, durant lesquelles des explorateurs et de riches lyonnais rapportaient des plantes et autres souvenirs de leurs voyages et expéditions. Ces habitudes ont alors contribué à l’enrichissement de la collection de plantes de désert du Jardin botanique. De juin à août 1888,s’est déroulée pour la première fois en Europe, ce « Jardin d’ornement des plantes du désert » devant les Grandes Serres. Cet événement éphémère a attiré un public très importants’empressant de venir observer agaves, cactus et autres curiosités. Le jardin n’a, par la suite, pas changé d’emplacement depuis 1892.
Ce jardin situé à l’entrée du jardin botanique, au plein cœur du parc de la Tête d’Or, rassemble un grand nombre de variétés de plantes des massifs montagneux du monde entier. Il a connu 5 années de travaux de 2012 à 2017 afin de rénover les espaces dégradés.
Ce jardin, créé en 1888 avec des rocailles, une rivière et un marais dans le but d’apporter de l’exotisme aux Lyonnais, a tout d’abord été un lieu d’accueil de végétaux des Alpes puis de plantes venues de l’Himalaya et de Nouvelle-Zélande dès 1894. Aujourd’hui, ce jardin a une visée pédagogique en décrivant aux visiteurs les menaces qui pèsent sur la biodiversité.
À l’origine, dispersés dans la zone dédiée aux arbustes du jardin botanique, les bambous ont été regroupés en un espace spécifique afin de les mettre en valeur et de les faire découvrir aux visiteurs.
La collection actuelle de la bambousaie compte 60 espèces pouvant paraître similaires mais qui sont en réalité très différentes.
Ces bambous, principalement d’origine asiatique, s’acclimatent parfaitement avec la douceur du climat de Lyon.
Après avoir accueilli la première Exposition Universelle en 1872 durant deux années, le parc de la Tête d’Or a reçu en 1894 l’Exposition universelle, internationale et coloniale dont le président de cette exposition était le maire de Lyon, Antoine Gailleton.
L’exposition a été inaugurée le 29 avril 1894 mais la partie coloniale ne l’a été que 27 mai 1894. Cette exposition est connue, en autre, pour l’assassinat du président Sadi Carnot, le 24 juin 1894, lors de sa visite pour cet événement. Il était la cible du mouvement anarchiste, révolté suite à la mise en place de lois restreignant les libertés individuelles et de la presse.
Elle a accueilli environ 3,8 millions de visiteurs et a joué un rôle dans l’appellation du quartier voisin du parc, le Tonkin, à Villeurbanne. L’exposition regroupe différents pavillons à thème dont, entre autres, le Palais de l’Enseignement, le Palais de Paris, le Palais du Rhône, le Palais de Lyon, le Palais des Arts Religieux, le Palais de l’Economie Sociale, le Palais des Beaux Arts, le Palais de l’Agriculture.
> En savoir plus sur les expositions universelles
Olivier Perrin : Le Parc de la Tête d’Or - Éditions Alan Sutton, Collection Passé Simple - 2007
Louis Michel Nourry : Lyon Le Parc de la Tête-d’Or - AGEP Éditeur - 1992
Site https://patrimoine.auvergnerhonealpes.fr/dossier/parc-de-la-tete-d-or/af392633-8f26-435a-9ca9-c2be0424c0db
Site http://www.jardin-botanique-lyon.com/jbot/
Site https://www.loisirs-parcdelatetedor.com